17.10.2014, 13:30
Je me rappelle le grand salon de la rue Colladon, la salle était bondée, dans un coin la silhouette légèrement voûtée d’Alexandre Galitch ; le haut front, la fine moustache, la voix forte. « Quand je reviendrai, ô ne riez pas ! Quand je reviendrai… ». La salle connaissait par cœur les vers du barde alors le plus connu de toute l’URSS, chassé de chez lui, comme tant d’autres. La décision de Leonid Brejnev, prise en 1974, d’envoyer dans leur Occident bien aimé les principaux dissidents nous fut un cadeau royal, et pour la Russie une perte absurde.